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Tournée africaine d’Alif Naaba

Des honneurs digne d’un roi…

 


Le prince aux pieds nus, Alif Naaba, et ses musiciens sont de retour au bercail après une série de concerts dans dix pays africains. Après son concert réussi qu’il a donné à l’IF-BF, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, l’artiste et son staff s’étaient envolés pour l’Afrique de l’Est, une région aux antipodes de nos réalités ouest-africaines. Un Mossi chez les Zoulou, les Malgaches ou les Arabes, comment il est arrivé à faire passer ses mélodies ? Comment a-t-il fait pour communier avec la population ? Autant de questions que nous lui avons posées quand nous l’avons rencontré  le lundi 1er juillet 2013 à Ouagadougou.

 

La musique est universelle ; elle transcende toutes les barrières sociales, politiques et culturelles. Alif dira à ce propos que la musique est une communication d’émotions et que ce sentiment-là est un langage universel. Ce que nous apprîmes dans nos échanges, c’est que sa tournée a été une belle réussite. «Autant, nous fredonnons les tubes en anglais de Withey Houston, le wolof de Youssou N’Dour ou encore le bété de Dobet Gnahoré, autant le mooré s’inscrit comme tel ». On l’aura compris, la musique, la vraie, quand elle est bien faite, va au-delà des contraintes linguistiques.

                                    

                     Au festival Azgo, Alif a sublimé le public

Mais revenons à notre tournée ! Le 22 mai, la capitale mozambicaine est la première étape de cette caravane qui a sillonné l’Afrique de l’Est, du Sud et l’Océan indien. Doutes, appréhensions mais également motivations animaient alors nos représentants. Les mêmes questions que nous nous sommes posées trottaient dans leurs têtes. «Tout s’est dissipé quand nous sommes montés sur scène et que le public scandait  avec nous “Ning Doose“ sur le titre “Doose“», nous confie notre interlocuteur. Beau monde, un plateau approprié et c’était parti pour mettre le feu dans toutes les capitales prévues ; 29 mai à Addis-Abeba (Ethiopie), 31 mai à Nairobi (Kenya), 4 juin à Djibouti (Djibouti), 7 juin à Antanarivo  (Madagascar), 11 juin à Windhoek (Namibie), 13 juin à Dar es Salam et le 15 juin à Arusha, deuxième ville de la Tanzanie, 18 juin à Khartoum (Soudan), 22 juin à Lusaka (Zambie) et le clou de la tournée le 28 juin à Kigali (Rwanda). Mickaël Avron à la guitare, Achille Ouattara à la basse, Eliezer Oubada, l’ingénieur de son, Mamadou Dao à la kora, Ambassadeur à la calebasse et Alif Naaba ont donné une forte impression aux spectateurs, pour qui connaît le talent de ces garçons. Selon le musicien, c’était à chaque fois une heure et demie de non stop avec un public surchauffé qui en redemandait. La presse mozambicaine a même fait les choux-gras de ses prestations jusqu’à le qualifier de révélation du festival Azgo. Que demander de plus pour une vedette quand l’assistance surfe sur sa musique ? Quand les gens sont unanimes sur son talent ? D’ailleurs, tous les CD du nouvel album “Yiki“ ont été écoulés avant même la fin de la tournée. Ce qui l’a poussé avec son staff à créer une vente en ligne du tube.            

                        La rencontre avec le géant kényan Wynyo a été très enrichissante

Egalement, les pérégrinations de Bound Bende ont permis de faire des rencontres probantes : des collaborations avec une grosse pointure de la  musique kényanne, en l’occurrence Winyo, qui a posé sur une nouvelle version de “Pougbi“ réalisé de façon spontanée et qui sera portée bientôt sur les écrans. En Ethiopie, Alif a également travaillé avec une autre figure très en vogue dans ce pays : Mounit.  Aussi, de grosses structures sont tombées sous son charme et ont décidé de distribuer l’album au Kenya, en Tanzanie et en Afrique du Sud. La maison de distribution sud-africaine basée au Kenya, Ketebul Music, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, porte désormais la licence pour dispatcher le 4e opus du prince aux pieds nus. Tout est bien qui finit bien, tout ce qu’on retient, c’est que la communauté burkinabè a chaque fois fait le déplacement, de même que les expatriés et les populations locales. Alif a vécu sa passion et, l’a transmise à tous les aficionados de la musique, la vraie, bien sûr. Il n’a pas manqué de remercier tous les réseaux et alliances françaises qui ont permis de réaliser ces étapes.

                                  

                             L'artiste entouré de ses musiciens

De retour donc au bercail, le musicien et sa bande ont donné rendez-vous à leurs compatriotes le vendredi 5 juillet 2013 au jardin de la musique Reemdoogo. La fête fut belle. Les ouagalais ne se sont pas fait prier pour investir massivement cet antre du spectacle. Deux heures de show non-stop avec la reprise en choeur de ses titres. La députée Benjamine Doamba, inconditionnelle fan de l'artiste était encore au rendez-vous et visblement très contente. Après le concert, c'était au tour des hommes de média d'être reçus par Alif Naaba et sa suite pour un barbecue-party le samedi 6 juillet 2013. Un geste très apprécié par plus d'un. 

 

Lassané Ouédraogo

 



12/07/2013
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