KSB 80
Ça va faire mal !!!
A la faveur de l’enregistrement de l’émission “Cocktail“ de Mascotte Tapsoba, nous avons rencontré un groupe musical, KSB 80, venu tout droit de Koudougou. Il vient de s’illustrer en mettant sur le marché du disque son premier album intitulé “Yes we can“. Issu de la cité du Cavalier rouge, KSB 80 entend démontrer que des talents il en existe partout dans le Burkina Faso.
Gérard Bienvenu Bougouma, Ludovic Bougouma et Emmanuel Zongo sont les trois jeunes qui composent le groupe musical Ka Sin Bouté 80 traduit littéralement en français «Il n’y en a pas à semer», et 80 parce que ses éléments sont de cette génération. Ils ont su faire montre de courage et de détermination pour venir à bout d’un rêve commun : la réalisation d’un album qui leur a coûté près d’un million de nos francs. La rencontre entre les trois date de 1998 alors qu’ils participaient à des activités culturelles. Dès lors, ils écument les petits podiums des lycées et collèges de la ville de Koudougou et remportent à cet effet plusieurs prix. L’idée de mettre sur pied un opus prend forme mais se heurte à l’épineuse problématique liée à toute œuvre humaine : les moyens. Ce n’est qu’en 2008 qu’ils décident d’entrer en studio afin de partager le fruit de leurs efforts avec les mélomanes. Le résultat, quatre ans après, est là, palpable. C’est huit titres que Gérard, Ludovic et Emmanuel mettent à la disposition du public burkinabè. Une œuvre bien enlevée, teintée de hip hop et de pop, le tout dans un langage simple et qui dénote du parcours rocailleux qu’a connu le groupe et de l’évolution du monde. Pour la formation, chaque être a sa voie et devrait contribuer à rendre le monde meilleur. “Yes we can“, c’est aussi des messages de persévérance, d’amour et d’espoir que KSB 80 véhicule à travers des titres comme “Dis-le à ton gosse“, “One day“, “Mon kombat“, “Ghetto soldier“ ou encore “Gad kin kin“. La cité du Cavalier rouge n’est pas en reste ; une part belle lui a été dédiée avec le tube “Riz up (Kdg) “ en featuring avec Elka 33, Line & Fantom. Cette ville qui les a vus naître et qu’ils considèrent comme délaissée culturellement ; c’est donc une manière pour eux d’attirer l’attention de l’opinion et des acteurs que des talents, il en existe ailleurs, pas seulement à Ouagadougou. Selon eux, certains artistes de cette localité, dès qu’ils commencent à avoir la cote, oublient d’où ils viennent. C’est pourquoi ils ont décidé de prendre leurs quartiers au bercail. Ils pourront toujours se déplacer en temps opportun. Les artistes attendent de cette œuvre la reconnaissance d’un travail acharné et qui va leur ouvrir des portes.
Lassané Ouédraogo
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