Alif Naaba à L’IFO
C’était du balèze...
Mention spéciale au Prince aux pieds nus pour son concert dédicace du 16 mai à l’Institut français de Ouagadougou. Salle comble, public survolté et spectacle électrique étaient au rendez-vous.
Alif Naaba est une grosse pointure de la musique burkinabè ; et il l’a démontré une fois de plus lors de son concert dédicace le jeudi 16 mai 2013 à Ouagadougou. A la conférence de presse qui a précédé le concert, l’artiste avait promis un show de taille à ceux qui feraient le déplacement. Il ne croyait pas si bien dire tant lui-même s’est dépassé sur scène, coulant notes envoutantes, électriques et harmonieuses... La salle Georges Méliès a refusé du monde, ne pouvant plus supporter ces nombreux fans massés à l’extérieur de l’espace culturel français. D’autres se sont résolus à repartir, espérant être de la rencontre de juillet prochain. Dans la salle, on pouvait apercevoir de nombreuses personnalités telles que l’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina, Ernst Noorman, et celui des Etats-Unis, Thomas Dougherty, la députée Benjamine Doamba, mais aussi des artistes de renom et des acteurs culturels de notre pays comme Aboulaye Diallo et Irène Tassembédo. Tous ont trémoussé au son de la musique d’Alif Naaba.
Deux heures non-stop de rythmes de percussions, de guitare de Mickaël Avron, d’Achille ou encore de Kora de Mohamed N’dao. Alif et ses musiciens ont été sublimes de telle sorte que l’on n’a pas vu le temps passer, ni même la chaleur moite qui se faisait sentir, et même que le public en redemandait. Le concert du 16 mai avait pour but de présenter le nouvel album de l’artiste aux fans. Les 12 titres de “Yi-Ki“ ont été égrenés tout au long de la soirée par celui-ci. En guise de tract-bonus, ce sont des morçeaux comme “Bark biiga“, “Rogmdo“, “Ce soir“... qui ont été distillés au grand bonheur des mélomanes. Au rang de ceux qui ont fait le déplacement également, sa génitrice, qui, aux dires de son fils, participe pour la première fois à un de ses spectacles. Une présence pleine de sens et qui a peut-être revigoré l’artiste dans ses prestations. «Ma maman n'a jamais eu la chance de me voir en concert. La chanson "Kandum" que j'ai écrite est tirée d'elle. "Doose" a été écrite pour elle. J'ai envie de lui acheter un billet pour aller à la Mecque ; pour moi, il faut que je puisse vraiment avoir ce moyen et que je lui fasse voir la Mecque». Entre deux ou trois chansons, Alif Naaba n’a pas manqué d’expliquer le contenu de l’album “Yi-Ki“ qui est engagé et qui veut que l’Afrique en finisse avec les bruits de bottes et autres maux qui ralentissent son développement. En tout cas, l’on ne s’est pas du tout ennuyé avec l’homme de Konkistenga (du nom de son village).
La députée Benjamine Doamba, à la fin du spectacle, n’a pas manqué de féliciter l’artiste pour sa performance. «Vous me voyez pleine de sueur ; c'est dire que la soirée fut belle. Comme toujours, c'est le professionnalisme, avec des thèmes qui ont trait vraiment à la vie de la société: l'orphelinat, le mariage forcé, l'ingratitude. C'est vrai, je suis politique, mais je suis Burkinabé avant tout, et j'aime ma culture», a-t-elle affirmé, tout sourire.
Lassané Ouédraogo
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